7, 8, 9, 10, 11...

11 mois déjà mon bébé chat. Que ces cinq derniers mois ont été intenses! Beaucoup de bouleversements dans nos vies, mais surtout tes premières vacances et ton diagnostic d'allergie aux protéines de lait. Nous sortons de la tempête. Tu vas beaucoup mieux depuis que nous faisons l'éviction, c'est juste incroyable. Ta courbe de croissance s'envole et tu fais des progrès moteurs de jour en jour. Le diagnostic a permis à maman de souffler, de ne plus culpabiliser (enfin presque). Maintenant, nous savons, nous comprenons mieux pourquoi ton sommeil est si difficile, et nous avons ensemble, tous les trois. Tes progrès sont absolument incroyables! En l'espace de quelques semaines: tu as commencé à te mettre à quatre pattes, puis t'asseoir seul, et te mettre debout. Tu es un véritable rayon de soleil dans notre vie, tu as tout le temps le sourire... Quand tu pleures ce n'est pas pour rien, tu es un enfant extraordinaire (en tout objectivité de daronne).
Tu as une passion pour les ours, tu aimes beaucoup regarder les histoires, te brosser les dents, manger encore et toujours (passion poire et avocat), prendre ton bain, la musique et jouer au ballon. Tu imites le meuh de la vache et le meeeh du mouton. Tu dis papa tout le temps, et maman quand tu as un gros chagrin. Tu adores quand on éternue, tu nous imites pas un Atcha. Tu veux manger avec une fourchette mais tu continues de vider l'intégralité de ton assiette par terre (tout en prenant le temps de vérifier si l'assiette peut se manger). Tu arrives à mettre ton gros orteil dans ta bouche, souple comme maman. Tu adores l'odeur de ton doudou. Tu dors en cododo uniquement quand Papa est sur le canapé, sinon tu veux jouer avec lui peu importe l'heure. Tu adores les tartines de pain et les pancakes. Tu es parti en vacances en Bretagne, tu as découvert la piscine, l'océan, le sable, les moules, les frites et les langoustines. Tu adores être dans le chariot quand nous faisons les courses au magasin bio, aller dire bonjour aux cocottes et admirer les poissons. Tu as découvert le riz, les madeleines, la mousse au chocolat. Tu as fait de la balançoire, du tobbogan et tu as eu ta première coupe de cheveux. Tu adores allé à la médiathèque pour l'heure du conte, tu te marres aux bêtises de tes tatas, et tu aides papa à faire son yoga tous les matins. Tu nous a aidé à faire ton premier sapin, et tu découvres tes premières festivités de Noël. Que ces derniers mois ont été beaux près de toi mon amour.

Bébé allergique aux protéines de lait.

Vendredi nous avions rendez-vous avec la pneumo-pédiatre à laquelle nous a adressé la pédiatre de Malo afin de diagnostiquer une allergie aux protéines de lait. Autant vous dire que je stressais, j’étais si soucieuse depuis plusieurs jours, à me dire que non ce n’est pas ça, que je deviens folle. Malo a 8 mois et demi. Il dort à peu près correctement la nuit depuis un mois même si les siestes sont toujours courtes et en mouvement. Huit mois quasiment à ne pas dormir, à m’épuiser mais aussi à me questionner sans cesse. Mon bébé a quelque chose qui ne va pas mais quoi?

Depuis huit mois et demi, en plus du manque de sommeil, je dois supporter les réflexions horribles des proches, des gens.  Des réflexions qui m’ont tout bonnement faites plonger en dépression post partum. Je n’oublierai jamais les paroles qui ont blessé la jeune maman fragile et épuisée que je suis. Remettre en cause mon allaitement, nos principes éducatifs, ma propre maternité… Mais vraiment soutenez les mères ! Et mêlez vous de ce qui vous regarde. Et surtout ne conseillez pas n’importe quoi lorsque vous ne connaissez pas l’enfant et que vous n’avez fait aucune étude de médecine.

J’arrive donc dans le cabinet un peu tendue. Le papa de Malo est avec moi mais sans surprise, un seul accompagnant autorisé. Ras le bol de ce Covid qui n’aura cessé de nous séparer. La salle d’attente est super froide pour un cabinet medical. Je stresse et je ne me sens pas bien. Il est l’heure de la sieste, Malo s’impatiente… La pédiatre aura 45 minutes de retard. Je franchis la porte de son bureau épuisée avec mon fils dans le même état que moi, sans espoir et je me dis qu’elle aussi, elle ne va pas m’écouter, et que tout cela ne sert à rien, que je vais rester seule avec mon bébé qui ne dort pas…

Et finalement, je me retrouve face à une pédiatre humaine qui maîtrise parfaitement son domaine. Elle m’écoute et elle… valide ce que je suspectais depuis deux mois. Oui Malo est bien allergique aux protéines de lait de vache. Les analyses de sang sont négatives car il a une allergie IgE non médiée avec des symptômes retardés. Elle me dit que j’ai fait tout ce qu’il fallait, que j’ai été une maman parfaite et que c’est génial que je continue l’allaitement. J’ai d’autres précisions sur les symptômes de Malo. 

Sa constipation a bien fait de m’inquiéter. À terme, elle aurait pu avoir un impact sur sa courbe de croissance, provoquer un retard de développement et des maladies gastro-intestinales. D’ailleurs en pesant et mesurant Malo, nous nous rendons compte que depuis l’éviction, il a gagné deux couloirs dans sa courbe de poids et pris 4,5cm en un mois.

Pour son sommeil agité, il s’agit sûrement de douleurs qui le réveillent, et dormir sur moi et téter l’apaise et le rassure. Téter est un anti douleur. Je ne lui ai jamais refusé le sein, et j’ai tellement bien fait de m’écouter. 

Malo est donc bien diagnostiqué APLV. Elle l’a marqué noir sur blanc sur son carnet de santé. Maintenant, je sais, nous savons. Nous comprenons notre bébé et nous allons l’aider à aller mieux.

Je continue évidemment l’éviction qui s’avère efficace sur la santé et le bien-être de Malo. Le mois prochain, je vais retenter de manger de la viande de boeuf et voir si Malo réagit. D’ici Novembre, je peux retenter le chèvre ou le brebis, pour voir s’il est sensible aux allergies croisées, et me permettre à moi aussi de varier de nouveau mon alimentation afin de faire attention aux carences. Je suis déjà complèter en Vitamine D et en calcium. Puis nous reverrons la pédiatre après ses 1 an pour tenter une réintroduction PLV. Mais pour l’instant on continue comme je faisais notre régime alimentaire. Elle m’a aussi proposé un lait infantile sans PLV pour lui faire des desserts mais sachant qu’il est allaité, je vais me renseigner si cela est vraiment nécessaire afin de ne pas faire baisser ma lactation. Le lait maternel reste le plus adapté pour répondre à ses besoins et je dois évidemment eviter une baisse de production…

Nous voilà donc soulagés et rassurés d’avoir enfin un diagnostic pour Malo. Tout cela me permet aussi de prendre confiance en ma maternité. J’avais raison. Depuis tellement longtemps. On a été seuls contre tous pendant des mois. Nos proches ont été ignobles avec nous. Une belle revanche. Maintenant nous allons continuer de prendre soin de notre bébé, et je me promets tellement d’être soutenante avec toutes les jeunes mamans qui croiseront ma route. Écoutez vous, c’est vous qui connaissez le mieux votre enfant. Battez vous, accrochez vous pour lui. 

Finger food: Galettes choufleur brocolis.

Recette express et vraiment idéale pour les débuts en alimentation autonome. Rien de plus simple: Faire une purée de brocolis et de choufleur - je mets tout à la vapeur puis je mixe - puis rajouter 75g de farine de pois chiches et deux oeufs. Dans une poêle chaude, faire revenir vos petites galettes!

Vous pouvez servir les galettes avec du jambon ou du cabillaud ou du saumon, et des bâtonnets de carottes vapeur ou / frites de pomme de terre.

Et si c'étaient les PLV?

Depuis sa naissance, Malo a un sommeil agité et qui s’interrompt très souvent. Nous accumulons beaucoup de fatigue, et cette situation m’a même mené jusqu’à la dépression post partum (avec d’autres facteurs qui se sont cumulés notamment le zéro soutien familial, les conseils non sollicités etc). Aux 4 mois de Malo, déprimée, stressée et surtout épuisée, j’ai eu une baisse de lactation. Cette période a été HORRIBLE car j’ai eu très peu de soutien. J’étais totalement crevée et s'il ne dormait pas on me disait que c’était la faute de l’allaitement... Merci pour la confiance en moi. Heureusement je me suis bien entourée et j’ai rencontré une formidable conseillère en lactation. Lise. Celle ci m’a aidé à relancer l’allaitement, et a vu que mon fils était ok pour la diversification. Il a donc commencé à manger ses premiers fruits et légumes aux alentours de 4 mois et demi. Un vrai plaisir pour lui. Depuis nous sommes passés à une diversification autonome et vraiment c’est un bonheur de le voir manger. Le diversifier m’a permis de relâcher la pression concernant l’allaitement, et nous avons pensé naïvement que les soucis de sommeil rentreraient dans l’ordre. Mais non! Le sommeil est resté très instable. Et cerise sur le pompon, depuis le début de la diversification, Malo est constipé. 

 

La première semaine, il a passé six jours sans faire de selles. Puis ensuite tous les deux jours, avec une poussée toujours très douloureuse avec parfois des traces de sang. J’ai beau éviter de lui donner carottes et bananes, et favoriser les fibres, rien n’aide son transit, et il commence à en avoir vraiment marre des compotes de pruneaux… Au départ, nous avions mis ça sur le changement d’alimentation mais la situation durait malgré un régime alimentaire adapté. Je me suis dit que proposer fromages et yaourts allaient peut être aider… en vain. La pédiatre ne me proposait pas de solutions mis à part de l’Hépar et des suppositoires de glycérine, mais j’ai refusé car les recommandations actuelles les déconseillent. Je souhaitais surtout connaître la cause de sa constipation et de ses douleurs! Puis me vient l’hypothèse de l’allergie aux protéines de lait de vache. 


J’ai commencé à me questionner en cherchant des informations sur la constipation chronique du bébé, et je me suis rendue compte que Malo cochait plusieurs cases des bébés APLV: sa constipation, son sommeil chaotique, et une rhinite devenue chronique. Quelques discussions avec des mamans de bébés APLV, lecture du blog Allergies, RGO et allaitement, et me voilà à tenter l’éviction. Je dis tenter car ces saloperies de PLV il y en absolument partout et comme j’allaite la vigilance est double: régime forcé pour Malo et moi. 

 

Nous voilà donc à retirer lait, beurre, crème, fromage de notre alimentation mais aussi glaces, pâtisseries, croissants, produits industriels, céréales… depuis Juillet. Les premières semaines ont été très difficiles, notamment d’accepter les alternatives. Et finalement les nouvelles habitudes sont devenues acceptables, le seul truc qui me manque cruellement c’est le fromage. Cet enfer. Mais pour le bien être de mon bébé, je suis prête à me priver afin qu’il aille mieux. Nous avons pu faire six semaines d’éviction stricte. Malo est passé de 8 / 10 réveils par nuit à 2, et un lever à 8h30/9h (contre 6h30 habituellement). Incroyable ! Je n’y croyais pas! 

 

Puis la fatigue au retour de vacances a fait que j’ai fait une erreur : acheter un guacamole industriel bourré de protéines de lait, #guacamolegate. Depuis deux semaines, la situation est redevenue comme avant. Mauvais sommeil, constipation, bébé qui râle. Après six semaines d’éviction, la réintroduction a été violente pour le petit corps de mon bébé. Épuisés tous les trois, nous avons demandé à notre pédiatre de nous aider dans un diagnostic. À savoir que celle-ci ne nous croyait pas, car pour elle l’allergie aux protéines de lait de vache est très rare via le lait maternel... et pourtant depuis que j'en parle je reçois un grand nombre de mamans allaitantes dans la même situation (et j'ai une petite communauté sur Instagram!). Ce manque de soutien et d’écoute est très difficile à vivre et depuis la naissance j’entends tout concernant son sommeil:  

 

- C’est à cause de l’allaitement ! 

- Tu n’as pas assez de lait! 

- Il faut le sevrer.

- Il sent le lait! 

- Arrêtez le cododo ! 

- C’est ta dépression post partum, tu lui transmets des émotions négatives. 

 

Vous remarquerez que c’est toujours la mère la fautive. Comme si moi même je ne culpabilisais pas d’avoir un bébé qui ne dort pas et qui souffre. 

Nous sommes donc en cours du diagnostic. Malo a eu une prise de sang nous attendons les résultats pour la semaine prochaine. La suite au prochain épisode...

★ 6 M O I S ★

Mon bébé d'amour, tu as six mois... Ce mois est important, une demi année auprès de toi. Maman sort enfin la tête de l'eau, de la dépression post partum, ce truc inattendu qui nous ai tombé dessus. De jours meilleurs nous attendent, et tu fais tellement de progrès! Tu grandis à une vitesse incroyable! 

Ce mois ci tu as pris plus d'un kilo... La diversification se passe toujours très bien, nous avons commencé les protéines,  tu adores le jambon, mais tu es moins fan du saumon (sacrilège!), et tu as une vraie passion pour les fruits, surtout les framboises, le kiwi, et les fraises! Je pense que la diversification que nous menons actuellement va prendre un autre tournant. Tu veux goûter à nos assiettes, moi qui ne souhaitait pas pratiquer la DME, je pense que les finger food vont intégrer prochainement tes repas. Les tétées sont toujours nombreuses pour notre plus grand plaisir à tous les deux! J'espère continuer longtemps à t'allaiter.

Nous sommes partis en week-end pour la première fois, le trajet a été long pour toi, tu détestes les ralentissements en voiture... Mais tu t'es plutôt bien adapté à ton quotidien loin de la maison, en dormant dans un lit parapluie et en mangeant des petits pots. On recommence le mois prochain pour nos premières vacances tous les trois, direction Nantes, puis la région de Guérande, en camping! Grande première pour Papa. Mais bon, on a loué un mobil-home, tu connais ta mère et son amour pour les insectes... Camping confort! Il y aura une piscine, j'ai hâte de te faire découvrir! J'espère que nous aurons un temps convenable pendant cette semaine, je ne demande pas la canicule en Bretagne mais quand même de jolies éclaircies...

Niveau motricité, ça y est tu attrapes tes pieds et les mets dans ta bouche. Tu es toujours bloqué sur le ventre pour te retourner, mais tu muscles tes bras, cela ne devrait pas tarder. Tu soulèves très bien ton buste. Tu tournes aussi sur place, bientôt tu te déplaceras!

Purée de courgettes (dès 4 mois).

La courgette est le premier légume que nous avons proposé à Malo. En ce mois de Mai, la courgette est de saison, et j’en achète toutes les semaines, j’adore ça! Pour cette première fois, j’ai utilisé deux courgettes (bio de préférence), que j’ai épluché (la peau ne sera digeste que vers 8 mois) et épépiné en la coupant en 4 dans le sens de la longueur et en retirant les pépins. La courgette se cuit rapidement au cuit vapeur en 15 minutes. Vous la mixez ensuite avec un peu d’eau de cuisson pour obtenir la texture souhaitée. 

Pour ce premier légume, je n’ai présenté à Malo que deux cuillères à soupe, j’ai congelé le reste dans des bacs à glaçons. C’est une astuce très pratique lorsque vous commencez la diversification pour vous adapter à l’appétit de votre enfant, et puis tard vous pourrez mélanger plusieurs glaçons de légumes pour des purées pleines de différentes saveurs!

La courgette est riche en vitamines A, B et C, ainsi qu’en potassium, calcium, fer et phosphore. 

Purée d'asperges blanches (dès 4 mois).

- Peler les asperges avec un économe puis les rincer sous l'eau froide. Couper les asperges et les mettre au cuit vapeur pendant dix minutes. 

- Mixer vos asperges cuites et ajouter le jus de cuisson pour obtenir la texture que vous désirez.

Pour épaissir un peu la purée, vous pouvez ajouter des pommes de terre, mais ici pour la diversification, je préfère lui propose un seul légume par plat pour le moment afin qu'il découvre toutes les saveurs. L'asperge se marie bien avec du citron ou des herbes aromatiques.

Suivez le #lespetitspotsdeMalo sur Instagram.

★ 5 Mois ★

5 mois d’amour mon bébé. Un mois important, un mois bouleversant pour tous les deux. Maman ne va pas bien depuis quelques temps et tu t’accroches fort à moi pour me rassurer. Je m’accroche fort à toi pour te rassurer. Nous traverserons les épreuves ensemble avec Papa. Un mois émotionnellement compliqué pour tous mais marqué par des tonnes de progrès!

Nous avons commencé la diversification alimentaire avec l’approbation de Lise, notre conseillère en lactation. Tu es éveillé et intéressé alors nous avons tenté: oui tu étais bien prêt! Tu manges très bien entre 50 et 90g par repas. Tu as une préférence pour le sucré mais c’est normal, le lait de Maman l’est! Tu adores la patate douce, l’abricot et la bouillie de céréales au lait maternel du soir. Tu ouvres bien la bouche et tu te régales. On te laisse goûter, découvrir les textures en toute confiance. Tu attrapes déjà la cuillère, d’ici quelques temps tu voudras manger tout seul. Tu as déjà goûté des tas de trucs, je te fais confiance. L'allaitement suit toujours son cours, que serait ta vie sans tétées...

Fini les bains dans la Shantala, le bonheur du bain libre. C’est un moment que nous partageons tous les trois. Tu t’éclates dans l’eau, j’ai hâte de te faire découvrir la piscine cet été, d'ailleurs ils se pourraient qu'on fasse un détour en Isère avant Août.

Il y a de belles améliorations )pour ton sommeil: tu fais de bonnes siestes, parfois encore sur Maman parfois dans ton lit. Les couchers sont plus faciles, et Papa arrive à te bercer et t’endormir, cela permet à Maman de décompresser, merci pour ce beau cadeau que tu nous fais à tous les deux. Papa est fier de pouvoir t’endormir de nouveau. Un bel apaisement pour ton sommeil, tes cycles de sommeil sont aussi plus longs et tu gazouilles quand tu te réveilles. Le matin, tu te lèves tôt avec Papa ce qui me permet de récupérer un peu, puis à 8h30 tu me rejoins au lit pour une tétée et une petite sieste.

Niveau motricité, c'est incroyable! Tu as réussi à te retourner du jour au lendemain. Du moment que tu as commencé, on ne pouvait plus t'arrêter! Tu râles un peu lorsque tu te retrouves bloqué sur le ventre, mais tu commences à comprendre qu'il faut dégager tes bras pour pouvoir rouler dans l'autre sens. Tu attrapes tes pieds, bientôt tu les porteras à ta bouche. Tu secoues ta tête contre le visage de maman pour lui faire des bisous bien baveux... T'es trop mignon, tu nous fais fondre, on t'aime tellement!

★ ★ ★ 4 Mois ★ ★ ★

Et de 4... Le temps file... Et me voici à compter en mois et non plus en semaines pour la première fois depuis ta naissance, car le temps passe vraiment trop vite. Ce mois-ci, nous avons profité d'un papa en congé paternité, le beau temps était au rendez-vous et nous avons fait énormément de jolies balades. Tu ne profites pour le moment pas de grand chose, mis à part du bon air pur des forêts et des bords de Loire, car tu fais de bonnes siestes en poussette. Tu papotes de plus en plus, beaucoup de A et de E dans tes vocalises. Puis tu découvres ta voix, tu cries beaucoup surtout quand tu veux la tétée, tu nous fais mourir de rire. Ton jouet préféré est un livre en tissu qui fait du bruit, tu ne t'en lasses pas! Tu fais de très bons abdos mais tu n'es pas encore décidé à te retourner. Ce n'est pas grave, chaque chose en son temps, et tu changes déjà si vite! Tes cheveux repoussent, tu as les miens ainsi que ma couleur de peau. Moi qui était persuadée que tu aurais la peau mate et les cheveux très bruns comme Papa. Je me suis faite vaccinée contre le Covid, Papa aussi, nous t'avons emmené dans nos aventures en centre de vaccination, que de péripéties dans nos vies depuis une année... J'espère te raconter cette période si particulière quand tu seras plus grand. Tu reçois donc de bons anticorps toi aussi, j'espère que cela te protègera un peu. Nous fêtons nos 4 mois d'allaitement et même si parfois c'est difficile, j'espère que l'on continuera longtemps, ce lien unique entre toi et moi.

Visite des trois mois.

Je ne sais pas si je suis la seule, mais quand mon fils a rendez-vous chez le pédiatre, je stresse comme si c'est moi qui passait un examen super important. Il faut dire que je n'aime pas trop les médecins, j'en ai eu peu qui étaient  bienveillants (je pense au pédiatre qui me donnait la fessée si j'avais peur d'un vaccin, ou du chirurgien grossophobe lorsque j'avais dix ans). Pourtant nous avons déniché une super pédiatre qui examine mon fils avec douceur, prend le temps de lui expliquer ses gestes, et  l'encourage. Moi qui appréhendait les vaccins le mois dernier, elle a été fabuleuse. J'ai toute sa confiance concernant la santé et le développement de notre fils, je sais qu'il est très bien suivi.
Me voilà donc hier en solo avec mon fils, dans les couloirs de la Maison de Santé. Solo car un seul accompagnant est autorisé, comme pour la grossesse, le papa est encore sacrifié. Finalement je croise plusieurs couples avec leurs bébés, je me demande si nous sommes respectueux du règlement ou vraiment si nous sommes trop bêtes de ne pas venir à trois... Si les autres ne se privent pas... Bref, on verra au prochain rendez-vous, mais clairement de voir tous les papas présents, pendant qu'ici il attend une heure dans la voiture depuis Janvier, ça fout les boules. Je porte en plus difficilement le cosy, les poussettes étant à présent interdites en salle de consultation, il faut les laisser dans le couloir... Perso, j'ai fait le choix de ne pas y laisser la mienne donc je me débrouille avec ma fatigue et mes abdos de maman césarisée. Sans compter qu'en bonne primipare, j'ai un sac à langer qui pèse trois tonnes quand je croise des mamans avec un minuscule sac à dos. Une famille devant moi, plusieurs autres bébés qui attendent avec leurs parents dans le couloir, ça tousse, pas de doute, les bronchiolites sont de retour... Réflexe de maman louve, je baisse bien la canopée de mon bébé, et je prie pour bientôt entré dans le cabinet. Pas franchement le moment d'attraper une bronchiolite mon chat...

Mon petit chat avait peu dormi, je craignais que la consultation soit chaotique, finalement il a été adorable. Souriant, attentif, serein! Tout va pour le mieux. Elle me l'a fait marcher pour certainement une des dernières fois, à 4 mois il aura sûrement perdu son réflexe. Il replie encore bien ses poings mais il commence à attraper volontairement et mettre les jouets en bouche en sortant sa petite langue pour les goûter. Nous devions travailler un peu la mise sur le ventre, mais Malo n'aime pas vraiment. Et depuis une semaine, il bloquait sa tête sur la gauche, je pensais qu'il avait un torticolis. Pensez vous, Monsieur a juste une préférence pour le côté gauche. Du coup, lors de l'examen, il a relevé la tête comme un grand, bien droite, des deux côtés! Il commence à pousser sur ses épaules. Je vous dis pas la fierté, j'ai l'impression qu'il passe le bac...

Seul petit hic de la consultation, la discussion concernant l'allaitement et le rythme des tétées. Difficile de dire combien de tétées Malo fait par jour quand nous sommes à la demande. Autant le premier mois, je comptais et notais tout, autant à trois mois d'allaitement, je fais vraiment au feeling et selon ses besoins! J'adore ma pédiatre, mais clairement niveau allaitement elle n'est pas au point. Elle m'a proposé d'espacer les tétées de la nuit, alors qu'il tête toutes les 3 ou 4 heures la nuit (ce qui est très bien pour un bébé allaité de trois mois!). Sachant que le lait de nuit est plus gras et contient de la mélatonine, et que les tétées boosteront ma lactation à ce moment là, je ne vois pas l'intérêt d'espacer. Il fera ses nuits tout simplement quand il sera prêt. Drôle de question aussi concernant les ml que je peux tirer au tire lait... Alors déjà je n'utilise pas de tire lait car je suis au sein exclusivement, mais en plus entre tirer son lait et la tétée faite par un bébé, cela fluctue grandement! Bref, heureusement que je suis bien entourée par des amies allaitantes, et si besoin je me tournerai vers une conseillère en lactation. Mais allaiter ce n'est pas comme donner un biberon. Il n'y a pas de quantité à mesurer, et puis le lait maternel se digère en seulement 20 minutes, c'est pour cette raison que les bébés allaités tètent plus souvent. J'ai la chance d'être bien informée et de faire confiance à mon allaitement depuis le départ. Les professionnels de santé doivent se former sur l'allaitement, c'est primordial! Je commence donc à chercher des informations sur la diversification alimentaire des bébés allaités, car je sens que ma pédiatre n'aura pas forcément de bonnes réponses à mes questions, et je ne veux en aucun cas arrêter notre allaitement, me dirigeant vers un allaitement long je l'espère.

Bref, nous verrons tout cela de nouveau lors de la visite des 4 mois, en attendant, on continue à se faire confiance et surtout à répondre pleinement à ses besoins comme depuis sa naissance. Cela ne fait pas de lui un être capricieux, bien au contraire, plus le temps file, plus il gagne en confiance et autonomie, les progrès sont dingues ces derniers temps.

★ 3 Mois ★

Mon Amour, tu as 3 mois.
Tu te transformes en petite limace, tu bavouilles beaucoup. Tu passes beaucoup de temps à téter le sein, mais tu as aussi découvert ton poing, que tu adores dévorer! Ton jouet préféré du monde entier est un livre en tissu qui fait du bruit au toucher. Tu adores lorsque l'on te chante des comptines. Tu nous as offert tes premiers éclats de rire. Tu persévères pour attraper seul les jouets, tu es déterminé et si fier lorsque tu y arrives (souvent encore par hasard!). Tu as une tétine mais tu préfères largement le sein de maman que ce truc en caoutchouc. Tu détestes être sur le ventre, mais on doit t'entraîner pour que tu relèves ta tête et tes épaules. Tu dors encore beaucoup lorsque l'on se balade, mais tu as découvert les arbres, cela te fascine! Papa te lit beaucoup d'histoires avec des animaux, tu es très concentré sur les images. Tu exprimes de plus en plus tes émotions, d'impatience, de frustration, mais surtout de joie. J'adore ton petit sourire lorsque tu te réveilles le matin en gazouillant. Ton dressing se remplit de vêtements en 6 mois. Maman a craqué et t'a acheté tes premières petites baskets. Notre rituel du soir est bien mis en place. Tes siestes sont toujours un peu compliquées sauf quand je te garde contre moi. Tu acceptes enfin un peu le porte bébé. Nous t'avons acheté tes premières lunettes de soleil.

Nos premiers mois d'allaitement.

L'allaitement me tenait vraiment à coeur bien avant de tomber enceinte. Il était évident pour moi que j'allais allaiter mon bébé. C'était vraiment un truc que je vivais déjà comme instinctif, naturel, il fallait que j'allaite! Alors bon, même si j'étais persuadée de le vouloir, j'étais quand même terrifiée de ne pas savoir si mon corps allait fonctionner et je me suis demandée toute ma grossesse, si mes seins allaient produire de quoi nourrir mon enfant! Je n'ai jamais eu de coulées de colostrum et cela m'a angoissé à de nombreuses reprises pendant la grossesse. Heureusement, j'ai pu trouvé des oreilles attentives à mes craintes et mes doutes. Je me suis beaucoup renseignée, et je continue de le faire. Il n'y a aucune question bête! J'ai un grand besoin de maîtriser les choses, alors il me fallait absolument des réponses à mes interrogations. J'ai pu échangé avec des mamans allaitantes, des marraines d'allaitement, mon sage femme et des conseillères en lactation. Bref, l'accouchement est arrivé, un peu bouleversant, en code orange et césarienne d'urgence, mais à partir du moment où mon fils est né, j'avais totalement confiance en nous. 

La césarienne a été faite en urgence et j'ai dû passer deux heures en salle de réveil sous surveillance, Malo n'a pu me rejoindre que quelques heures après l'accouchement pour la tétée de bienvenue, qui n'a d'ailleurs pas été très efficace vu mon état (mon corps tremblait, j'étais encore anesthésiée au niveau des jambes, et j'étais complètement sonnée par mes émotions). Ce moment a été plus un câlin qu'une vraie tétée. Une fois remontée en chambre, mon fils m'a rejoint et nous ne nous sommes plus quittés. J'ai eu la chance de me remettre assez vite de l'opération, et d'avoir de supers auxiliaires de puériculture avec moi à la maternité. J'ai eu de très bons conseils, et elles ont toutes aidé activement pour la mise en place de l'allaitement. J'étais déterminée.  Je suis chanceuse car Malo a tout de suite très bien tété, et je guettais les moindres signes d'éveil pour le mettre au sein afin de favoriser ma lactation. J'ai eu plusieurs moments difficiles, de doutes, en me disant que jamais je n'y arriverai, mais les auxiliaires m'ont sans cesse soutenu et rassuré, en m'aidant à mettre mon mamelon correctement dans la bouche de mon fils notamment, et en me montrant aussi que j'avais bien du colostrum (je ne croyais toujours pas en les capacités de mon corps). Au final, le troisième jour, j'ai senti ma chemise de nuit se tremper, j'avais mes premières coulées de lait, j'étais la plus heureuse. Je n'ai même pas sentie ma montée de lait et je n'ai eu absolument aucune douleur. 

Une de nos premières tétées.

Je m'étais beaucoup renseigné sur l'accouchement mais pas vraiment sur l'allaitement... Je pensais que l'allaitement était inné, alors au retour à la maison, je donnais le sein au feeling. Un coup l'un, un coup l'autre, mais je me suis très vite interrogée sur les selles vertes de mon bébé... La pédiatre me disait de ne pas m'inquiéter, mais au bout de deux semaines, j'ai cherché, et j'ai appris que le lait changeait en cours de tétée, et que Malo ne recevait que du lait sucré et non du lait gras. Il a fallu réajuster tout ça et en deux jours, j'ai enfin eu de belles selles jaune d'or de bébé allaité. Car même si l'allaitement est naturel, il n'est absolument pas inné, il demande certaines connaissances pour faire en sorte que celui-ci se passe bien pour la maman et le bébé. J'ai lu et relu Le Manuel très illustré d'allaitement de Caroline Guillot et j'ai regardé les passionnantes vidéos de la chaîne Youtube Amour Maternel. Ma copine Camille qui a accouché avec deux semaines d'avance sur moi (nos bébés avaient le même terme), allaitait, et nous avons partagé nos sentiments, nos expériences et nos doutes. 

Aux trois semaines de Malo, nous avons traversé le terrible pic de croissance ou jour de pointe. J'ai énormément pleuré car j'étais épuisée. Pendant quatre jours, il a voulu tété quasiment toutes les heures, jour et nuit. Sans en avoir parlé avec des mamans allaitantes sur Instagram, je n'aurai certainement pas tenu. J'ai suivi leurs conseils: ne me consacrer qu'à Malo sans chercher à faire autre chose. C'était dur, épuisant, pas humain, j'ai tellement pleuré, j'ai voulu abandonné, lui donner une tétine, un biberon... L'enfer du pic de croissance a recommencé à la sixième semaine, puis à la neuvième (beaucoup plus douce). Lorsque l'on sait qu'il faut tenir car ce n'est que passager, les pics de croissance sont sans doute plus faciles à vivre. Et surtout, notre bébé fait le plein d'acquisitions. 

Allaiter en public ne m'a pas posé de soucis. Je dois nourrir mon enfant alors le regard des autres... Point de vue positions, c'est encore un peu compliqué en dehors de la maison par contre, surtout avec une cicatrice de césarienne. 

L'entourage maintenant... Les réflexions fusent et je pense que je m'habitue avec le temps: donner un complément de lait maternisé, ne pas laisser la place au papa, être gêné quand j'allaite... Je pense que l'indifférence est la meilleure réponse et surtout: je m'en tape. C'est MON fils, je le nourris, un point c'est tout.

Niveau physique, l'allaitement se passe merveilleusement bien. Aucune douleur et aucun engorgement depuis le début, et je dois avouer que c'est plutôt cool quand je vois des copines souffrir. J'ai encore quelques fuites de lait quand Malo prolonge les périodes de sommeil, mais ma lactation s'est bien équilibrée. J'ai acheté un tire-lait manuel, juste pour voir ce que je pouvais tirer. Cela m'arrive de tirer de temps en temps pour soigner les petits bobos de Malo ou adoucir sa peau. J'aimerai bien lui faire des petits savons au lait maternel... On verra dans les prochains mois. 

Niveau sentiments, il y a eu des moments difficiles parfois, mais la relation que je tisse avec mon fils est tellement belle. L'allaiter est une prolongation de ma grossesse, je le nourris de mon lait, mais aussi de ma chaleur et de mon amour comme lorsqu'il était dans mon ventre. Il commence à me caresser les seins lorsqu'il tète, je trouve ses instants absolument magiques! Et voir son petit air repu après une tétée, c'est tellement beau. Bref, j'avais dit que j'allaiterai au minimum six mois... Je sens que c'est bien parti pour durer plus! Je referai un bilan d'ici quelques mois pour me souvenir de notre aventure...

★ 2 Mois ★

Tu as deux mois, mon petit chat... Que le temps file!


Tu manges maintenant tes poings.
Tu es toujours autant accro à la tétée.
Tu fais de nouveaux sons chaque jour, on adore tes vocalises!
Tu tournes ta tête pour regarder Maman... puis Papa!
Tu adores le baim, Papa te prépare des playlists du tonnerre.
Tu attrapes mon sein pendant la tétée.
Tu dors parfois quatre heures de suite la nuit, et ça, Maman te dit merci.
J'adore nos siestes en cododo.
Je savoure le temps près de toi.
Tu bavouilles!
Tu adores te regarder dans le miroir.
Tu détestes les feux rouges quand nous sommes en voiture...
Tu redresses bien ta tête lorsque tu es sur le ventre.
Tu as rencontré Papy, Mamie, Tonton et Tatie.
Tu souris à la pédiatre.
Tu as eu tes premiers vaccins et tu as été super courageux!
Papa et Maman sont devenus des chefs de meute... On te protège comme les loups.

On dit de toi que tu es un bébé très éveillé et très tonique. Nous répondons toujours à tes besoins le plus rapidement possible même si parfois nous ne savons pas quoi faire... Heureusement le sein magique de Maman comble presque tous tes chagrins...


Les looks de Malo #1

Il vogue sur les flots de mon coeur depuis sept semaines, mon petit matelot ♥

Combi Petit Bateau chiné au Dressing de Louis(e).

DIY - Hochet ruban noir et blanc montessori.

Pendant ma grossesse à la maison, je me suis occupée en faisant quelques bricolages pour l'arrivée de Malo. Sensible à la pédagogie Montessori (mais pas forcément adepte, je pioche dans différentes éducations pour adapter à mes convictions personnelles), j'ai réalisé un de ses premiers hochets.

Rien de plus simple: Un anneau en bois -  non traité - j'ai trouvé le mien chez Zodio, du ruban noir, du ruban blanc, et une paire de ciseaux.

J'ai commencé à proposer ce hochet à partir de trois semaines, Malo étant bien sensible aux images en noir et blanc. Attention à trois semaines, un bébé n'est pas capable d'attraper volontairement le hochet, mais vous pouvez l'agiter au dessus de lui pour qu'il effleure les rubans. Plus tard, il sera en capacité de l'attraper puis de l'agiter.

Pour éviter que les rubans s’effilochent, vous pouvez brûler les bouts.

Comme tout jouet fait maison, utilisez le hochet sous surveillance pour éviter tout accident.

★ 1 Mois ★ Mon Petit Chat Malo

Mon amour, tu as déjà 1 MOIS! 

Tu commences à bien gigoter sur le tapis d'éveil à regarder les formes contrastées.
Tu adores ton affiche avec le renard au dessus de ton lit.
Tu détestes être tout nu et quand le change prend trop de temps, mais Papa et Maman gagnent chaque jour un peu plus en rapidité.
Tu t'endors sitôt posé dans le cosy.
Tu deviens tout rouge si quelque chose ne va pas.
Tu as été couvert de cadeaux et de mots d'amour.
Tu portes toujours du 1 mois tandis que Maman entasse les achats Vinted.
Le bain avec Papa est un vrai moment de plaisir pour tous les deux.
Tu ne dis absolument rien quand je te fais les mouchettes dans le nez, cela ne doit pourtant pas être très agréable.
Tu fais tes premiers sourires et tes premiers gazouillements.
Tu es le chouchou des infirmières qui viennent le matin pour Maman.
Nous fêtons notre premier mois d'allaitement et tout se passe très bien.
Ta culture musicale sera très hétéroclite...
Tes pieds touchent enfin le bout de tes pyjamas en 1 mois.
Nous passons des heures à t'admirer, te câliner, t'aimer et te répéter que tu es si beau.


Post Partum Ta Mère !

Autant j'ai très bien vécu l'accouchement, autant les suites de couches n'ont vraiment rien eu de folichon. Tu crois que le pire est derrière toi, mais... Non.

Les deux premiers jours se sont bien passés. J'étais dans l'euphorie de la naissance, je faisais connaissance avec mon bébé, shootée aux hormones, une bonne mise en place de l'allaitement. Debout quatre heures après ma césarienne pour m'occuper de mon bébé, que j'ai changé, habillé, allaité, seule. Je ne l'ai pas laissé une seule fois à la nurserie malgré la fatigue et les douleurs. Je suis du genre un peu têtue et je veux toujours tout faire moi même. Puis le jour 3, le fameux jour du baby blues, le moral a commencé à un peu flanché, je n'avais qu'une envie: rentrer chez moi. Avec le Covid, les pères ne pouvaient être présents que trois heures par jour... Autant vous dire que ce n'est rien, et que le reste du temps tu te retrouves seule dans cette chambre, avec ton bébé qui pleure et tes douleurs. Ton corps est si meurtri. Je ne m'attendais pas à avoir cette sensation. Absolument vidée, physiquement et psychologiquement. Un petit aperçu:

Les lochies: Césarienne ou pas, on perd du sang après avoir accouché. Non seulement ça fatigue pas mal, mais en plus lorsque tu dois aller aux toilettes, tu as l'impression de te trouver sur une scène de crime. Les lochies vont changer de couleurs et diminuer en quantité au fur et à mesure des semaines. Mon fils a quatre semaines aujourd'hui et j'ai toujours des pertes. Quand tu t'habitues à ne pas avoir tes règles pendant neuf mois avec la grossesse (le seul avantage), le temps parait bien long...

Les tranchées: Il faut bien que l'utérus reprenne sa taille, et donc après l'accouchement, c'est reparti pour un tour de contractions. Les tranchées sont plus ou moins douloureuses en fonction du nombre de grossesses et si tu allaites ou non. Primipare, j'ai quand même eu bien mal, sans doute des douleurs dues à ma césarienne et l'allaitement.

La cicatrice de la césarienne: J'ai tellement angoissée de découvrir ma cicatrice. Autant pour l'accouchement, je n'ai pas eu peur, mais j'étais terrifiée de découvrir mes points de suture. Peur de la douleur, mais aussi que celle ci s'infecte. Heureusement, j'ai été bien entouré, et une sage femme m'a permis de la découvrir en la prenant en photo, ce qui a permis de ne pas la regarder ni la toucher directement, et de mieux gérer mon angoisse. Les points ont été retiré sept jours après la césarienne, sans douleur par une infirmière à domicile. J'ai mis par contre plus de trois semaines à stopper les anti douleurs, et j'ai trouvé hallucinant qu'au quatrième jour, on me dise d'essayer de les diminuer. J'étais encore seule à m'occuper de mon bébé, à péniblement me lever, marcher, le bercer, alors stopper dans cette situation n'était pas envisageable. Une fois à la maison, le papa a pu prendre le relai en m’emmenant mon bébé au lit autant que possible et en effectuant tous les autres soins du quotidien afin que je ne force pas. Quatre longues semaines après, je retrouve enfin les capacités de mon corps. J'arrive à me relever du canapé ou du lit sans gémir de douleur. Je ne me suis pas imposée un arrêt des anti douleurs comme conseillé à la maternité: si vous avez mal, prenez de quoi vous soulagez.

La tension: Bonheur de la pré-éclampsie, j'ai été harcelé tout le séjour pour ma prise de tension. Alors oui c'est le protocole, mais je n'en pouvais plus. La prise de tension avait généralement lieu très tôt le matin ou très tard le soir, et quand tu es épuisée, que tu n'as pas dormi, que tu viens juste d'endormir ton bébé et que tu vois la sage femme débouler avec le tensiomètre... Non, non, non et non. Sans compter que ma tension était sans cesse élevée car j'angoissais d'avance rien qu'en entendant le tensiomètre rouler dans le couloir. Je continue de surveiller ma tension à domicile quatre semaines après, car l'éclampsie reste possible encore quelques temps après l'accouchement. D'ailleurs on ne m'avait rien expliqué là dessus et c'est mon sage femme qui est venu en visite Prado à la maison, qui m'a informé de rester très prudente et à ne pas hésiter à aller aux urgences si ma tension était trop élevée. Salut je viens d'avoir le plus mignon petit bébé du monde et je peux crever... Cela m'a beaucoup angoissée!

Le bocal à pipi: Le bonus si tu as de la tension, il va falloir surveiller tes urines sur 24 heures, et donc pendant les CINQ interminables jours à la maternité, j'ai du faire pipi dans un poisson et verser mes urines dans mon pot. Le tout mélangé à tes lochies, vu que tu saignes. Bonus grosses fesses: si jamais tu pisses trop dans le poisson (un bassin verseur), tes fesses tremperont aussi dans ta propre urine. Joie bonheur.

La constipation: Tu viens d'accoucher et on vient te demander dès le lendemain si tu as fait popo... Généralement... non. Alors le lendemain matin, on t'emmène un bol de laxatif (oui, oui!) avant le petit déjeuner, en te disant de faire attention car c'est efficace et rapide... Sauf que comme tu as des allers retours toute la journée dans ta chambre entre les sages femmes, les aides soignantes et les puéricultrices, impossible d'aller faire caca en pleine journée, moi ça me bloquait tout... En plus, je fais partie de la team: Je ne fais pas caca ailleurs que chez moi, double peine. Bonus: Avant le popo, tu auras les gaz. Et ta chambre a une fenêtre qui ne s'ouvre pas. Et alors le caca post opératoire, je te dis pas l'odeur. J'étais très contente d'avoir emmener mon vaporisateur de shampoing sec, pour désodoriser ma chambre. Système D.

L'hyper vigilance maternelle: Les deux premières nuits, je n'ai pas dormi, je surveillais mon bébé, et même assoupie, je tenais fermement son berceau. Au cas où.

L'allaitement: Je fais partie de celles qui n'ont pas sentie la montée de lait (je me suis rendue compte que je l'avais eu, quand j'ai eu... la coulée de lait!), je n'ai donc pas eu de douleurs, mais la mise en place de l'allaitement prend du temps, les premiers jours sont souvent anarchiques, la peur que ton bébé ne prenne pas assez de poids, de ne pas avoir de lait, la peur de ne pas y arriver... Il faut être bien accrochée et être bien entourée!

Les prises de sang: Une à deux par jour pour ma part pendant tout le séjour... Je suis sortie de la maternité pleine de bleus. Et ça continue encore de retour à la maison...

Le Covid: Un détail parmi le raz-de-marée qu'ont été les suites de couches, mais les protocoles avec l'absence du papa a été très dur à gérer. Je pense qu'on a vraiment pas besoin de ça moralement. Le port du masque est aussi obligatoire à chaque entrée du personnel dans la chambre et comme cela n'arrête jamais, on passe son temps à l'enlever et le remettre tel un robot qui se rajoute encore une charge mentale de plus.

Le retour à la maison et la suite des soins: Quand la sage femme m'a annoncé qu'on me laissait sortir, j'ai sauté de joie et j'ai vidé la chambre pour tout bourrer dans ma valise en mode: Putain, le calvaire est fini, on rentre chez nous, on pourra enfin être tous les trois. Moralement, il était temps après cinq jours à la maternité, je pleurais de fatigue et de solitude. Commence alors la charge mentale de la jeune accouchée: prendre rendez-vous pour les visites du bébé, pour nos soins à domicile, passer à la pharmacie pour notre traitement, gestion de l'administratif, ... La douleur ne disparaît pas tout de suite, on doit s'occuper de notre bébé, même si notre conjoint fait sa part. Quatre semaines après avoir donné la vie, mon corps se remet doucement, mais il encaisse les piqûres d'anti coagulants, les prises de sang et de tension, la cicatrisation et bientôt la rééducation du périnée, et la rééducation abdominale. Dix semaines le congé maternité? C'est clairement bien trop court pour se remettre rien que physiquement et psychologiquement de tout ce que nous avons et ce que la maternité nous fera traversé. 

On nous prépare à la grossesse, à l'accouchement, mais l'après, le post partum, ce fameux quatrième trimestre devrait être aussi préparé, il est tout aussi important d'être bien suivi pendant les semaines qui suivent la naissance de notre bébé. Ha et alors les phrases comme « On oublie tout », « Tu as ton bébé, tu dois être heureuse », je dis NON, nous avons le droit d'avoir MAL, d'être triste, de pleurer, et de dire que tout n'est pas si idyllique dans la maternité.

Mon accouchement en code orange.

Dimanche 10 Janvier 2021, je suis attendu à la maternité pour un contrôle, je suis à 41SA, et Bébé n'est toujours pas décidé à nous rejoindre. J'ai beau faire du ballon, marcher, nettoyer mes vitres, m'enfiler des litres de tisane et des dattes, rien de rien. J'ai un peu mal au ventre mais rien de très intense, j'espère cependant que mon col a un peu bougé. Je me rends aux urgences en ce dimanche matin, c'est calme, il fait beau. Je suis reçue par Marie, une sage femme, qui va s'occuper de nous. Au programme: prise de tension, examen du col et monitoring! Enfin un monito, je suis ravie, car ma grossesse ayant été calme, sans aucune fausse alerte, je suis ravie d'enfin faire ce fameux monito pour écouter le coeur de Bébé dont me parlent mes copines... On s'installe. Ma tension est un peu haute, je dois faire une analyse d'urine et une prise de sang. Le monito se passe bien, sauf que je n'ai aucune contraction, dommage... J'ai hâte que Bébé soit là moi! Examen du col, long et fermé... J'aurai adoré qu'elle me dise comme dans les films: «Olala mais je sens la tête!». Non. 

J'essaie de faire pipi dans le flacon, mais rien, comme mon col, nada, ma vessie qui d'habitude a besoin de se vider toutes les dix minutes, a décidé de ne rien donner aujourd'hui. En même temps, 41ème semaine de grossesse, faire pipi les fesses en l'air dans les chiottes des urgences, aucune vessie n'aurait envie. Dieu merci, la gravité va finir par aider et à force de marcher, Bébé appuie là où il faut, et je reviens au bureau des aides soignantes avec le graal: un beau flacon de pipi. Mission réussie. Je dois attendre mes résultats.

Vers 12h, Marie revient me voir, pour m'annoncer qu'elle me garde. Vu les résultats, on s'oriente vers un déclenchement afin de faire naître Bébé. Je suis heureuse, j'appelle mon amoureux qui m'attend sur le parking de la maternité depuis 10h (merci le Covid) pour lui dire de rentrer pour récupérer les affaires et il me rejoindra à l'heure autorisée des visites dans l'après-midi. Je suis sereine et je préviens quelques proches. Je passe un test Covid pour mon admission, on me pose un cathéter, et je suis reçue par le chef des urgences. Calmement il m'explique mes résultats et ce qui va se passer. Arrivant à terme, mon placenta arrive à maturité, et malheureusement les échanges entre Bébé et moi ne sont pas très bons. Je suis en pré-éclampsie, ce qui fait augmenter ma tension artérielle, il faut donc déclencher le travail. Bébé sera né d'ici mercredi, c'est certain. Malgré l'information de la pré-éclampsie, je reste sereine et confiante. 

15h, je suis admise en chambre. Mon amoureux nous rejoint. On va avoir notre bébé! L'ambiance est détendue. Installation pour une prise de tension et un monitoring avant de lancer le déclenchement en chambre, je suis à l'étage des grossesses pathologiques. Bébé joue à cache-cache avec le monito, il est difficile de capter son coeur. La sage femme me donne une cachet pour ma tension, car je monte à 17. Je suis toujours détendue! 

17h30, je vois la sage femme se jeter sur mon lit à tout débrancher en appelant sa collègue «Marie-Odile!!!!», et sans que je comprenne, nous voilà à faire la course dans les couloirs pour descendre en salle de naissance. Je lâche que j'ai regardé toutes les saisons de Grey's Anatomy pendant la grossesse et que du coup, on a décidé de faire le même scénario. Je plaisante pendant que la sage femme a l'air un peu plus inquiète quand même, elle m'explique que le coeur du Bébé a ralenti et que donc nous descendons aux urgences pour une meilleure surveillance. Mon amoureux nous suit, on laisse toutes les affaires en chambre, c'est un peu la panique, mais moi... Je suis sereine. Arrivée en salle de naissance, me voilà déshabillée par multiples mains et branchée de partout: tensiomètre, monito, perf, doigtier. L'équipe est efficace, et moi je suis contente de découvrir à quoi ressemble une salle de naissance n'ayant pas pu faire la visite de la maternité. Je pense que je n'avais vraiment pas conscience de ce qui se passait. Je savais que j'allais rencontrer mon bébé et l'équipe était efficace et bienveillante, je ne me suis absolument pas inquiétée sur le moment.

18h, il y a un changement d'équipe, une autre sage femme nous prend en charge, Danièle. Elle a un air sérieux, c'est elle qui met en route le déclenchement avec le tampon de Propess. Je m'attendais à un vrai tampon, mais en fait on dirait les bandelettes à parfum de chez Sephora. Je suis rassurée. C'est parti pour l'attente de la maturation du col. 

18h30 Je ressens une douleur absolument horrible. Le coeur de Bébé fait le grand huit. Je lui parle, je touche mon ventre pour qu'il remonte, j'essaie de gérer ma souffrance en même temps. J'ai cru crever. Moi qui souhaitait rester mobile pendant mon accouchement, je dois rester dans la même position sur le côté gauche pour que l'on puisse surveiller attentivement le coeur de Bébé. On rajoute un capteur dans mon vagin pour mieux écouter son coeur, j'ai mal mais je plaisante en me disant que quand je vais raconter aux copines qu'on m'a mis un capteur dans la teucha, elles feront moins les malignes avec leurs monitos. La douleur est insupportable. Mon mec essaie de me parler de la vague des contractions, mais j'ai mal quasi constamment. Et puis j'ai une envie monstre de faire caca... Comment vous dire, c'est vital là. Il faut que je fasse caca! Danièle la sage femme revient nous voir, je lui dis que je dois faire caca impérativement. Elle me dit de patienter. Du coup, je serre les dents et le cul. Mais sérieux, je vais crever. Bébé doit rester sous surveillance au moins deux heures, je prends sur moi, mais le temps est très long.

20h30-21h, j'ai tellement mal que Danièle prévient le médecin de garde, les anesthésistes vont venir pour me poser la péridurale. Au même moment, elle me dit que je suis ouverte à 1. C'est une blague? Je vais crever et je ne suis ouverte qu'à 1! L'anesthésiste et son infirmière arrivent, moi qui redoutait la péridurale, je souffre tellement que je les vois comme mes sauveurs. Je penche la tête, plie mes épaules, la sage femme essaie de me détendre mais tente en même temps de surveiller le monito, il pique, je sens le produit se diffuser, je vomis. C'est posé. Je suis soulagée, je sais que la péridurale va me permettre de moins souffrir et surtout je me souviens avoir échanger quelques mots avec la sage femme. J'ai compris que la péridurale était nécessaire non pas pour ma douleur mais surtout si je dois partir en urgence pour la césarienne. M'étant renseignée avant d'accoucher, je savais que si Bébé était en souffrance, la péri permettrait d'aller plus vite au bloc pour une césarienne en urgence. Et c'est presque ce qui s'est passé.

21h30 Je vois d'un coup encore plus de monde dans la salle de naissance. Je comprends que je dois partir pour une césarienne en urgence. La péridurale n'a pas eu le temps d'agir, cela fait moins d'une demi-heure, on m'explique que je vais avoir une rachianesthésie au bloc. Je suis toujours sereine malgré l'urgence de la situation. La pédiatre m'explique que Bébé est en souffrance et qu'il faut le sortir. Une aide soignante arrive pour me raser, le gynéco de garde aussi, j'ai le temps de lui dire que je veux des points de suture et pas d'agrafes selon mon projet de naissance. Puis me voilà brancarder au bloc juste en face de la salle de naissance, j'entends  « code orange foncé », je comprends que cela ne déconne pas, c'est parti pour l'aventure. J'ai très froid au bloc, mon corps tremble à cause des anesthésiants et de la fraîcheur ambiante. L'équipe est organisée, chaque personne est à sa place. L'infirmière me place un coton mouillé sur le ventre pour que je lui dise les sensations afin de voir si la rachianesthésie est suffisante en dosage. Mouillé ou froid? Froid ou mouillé? Elle s'assure pendant un moment que tout va bien avant que l'opération ne commence. On m'explique les gestes pratiqués, je suis sereine, je plaisante encore en disant que cette lampe au dessus de moi est géante comme le vaisseau spatiale dans Independance Day (???) et je sors aux anesthésistes qu'ils sont gentils alors que leur réputation dit le contraire. Malaise... mais ils rient. 

22h19 « Félicitations Madame!». Notre fils est né.

Je ne l'entends pas pleurer tout de suite, puis vient son cri, un cri de chaton. Mon petit chat. Malo.

Je ne le verrais pas tout de suite car il a eu quelques soins, souffrance foetale et meconium dans le liquide amniotique. Mon bébé est né. J'entends des « Papa est gaga!», puis enfin le voilà, ses grands yeux noirs si intenses et sa petite bouche d'amour. Mon fils.

L'opération doit se terminer, Malo reste avec son papa pour un bain et faire connaissance. Je le reverrais en sortie de bloc quelques instants, mais je dois partir en surveillance en salle de réveil pendant deux heures. La vraie rencontre va devoir attendre.

23h Me voilà en salle de réveil, avec Olivier, l'infirmier réanimateur, très sympa, qui va surveiller mes saignements, et voir comment je me remets de l'anesthésie. Je fixe mes pieds, mes jambes, en chantonnant I love you baby, and if i's quite all right, I need you baby... Au fur et à mesure, je peux agiter mes pieds, puis plier mes jambes, j'ai réussi, je sais que plus je bouge vite, plus vite je retrouve mon bébé. Danièle la sage femme de la salle de naissance arrive. Je lui raconte que je n'ai plus du tout envie de faire caca... Elle me dit qu'elle me ramène mes deux hommes. Je suis en hypothermie, je tremble depuis la césarienne, on me pose Malo sous ma couverture chauffante. Mon corps arrête instantanément de trembler. Je profite de cet instant, notre premier tous les trois, et je réalise tout ce que nous venons de traverser, dans une sérénité incroyable, préparés à toute éventualité et rassurés par une équipe qui nous a sauvé la vie.

Mon expérience maternité au Centre Hospitalier Régional d'Orléans.

On retrouve quelques témoignages sur Google, Facebook, les Pages Jaunes ou les forums déjà, mais comme pas mal de filles d'Orléans me suivent sur les réseaux et sur le blog, je me suis dit que vous faire un retour d'expérience serait intéressant, car on se pose toujours beaucoup de questions sur le lieu où l'on souhaite accoucher, car c'est un événement important qui va marquer notre vie.

Alors la maternité d'Orléans c'est environ 5000 bébés par an, et cela augmente chaque année. Il faut dire que c'est la plus grosse maternité de la région, que les locaux sont très récents et que c'est la seule de niveau 3. J'ai fait ce choix de niveau 3 en demandant son avis à ma sage femme libérale, la sécurité est passée avant tout le reste. Et étant donné que j'ai accouché en urgence par césarienne, je pense que j'ai vraiment fait le bon choix. Mon bébé ou/et moi ne serions peut-être plus là si nous avions choisi une autre maternité. Ce qui m'angoissait beaucoup aussi, c'était d'être séparée de mon bébé à la naissance, je savais qu'il y avait un service de néonatologie sur place (ce qui n'est pas le cas partout) et que s'il arrivait quelque chose, je pourrais être avec lui. L'autre maternité sur l'agglo est de niveau 2, et pendant ma grossesse, j'ai appris qu'un gynécologue avait eu le Covid et l'avait refilé à plusieurs patientes. Cette information a fini de me convaincre d'accoucher au CHRO.

Jusqu'au huitième mois, j'ai été suivi par ma sage femme libérale, puis j'ai eu mes deux derniers rendez-vous à la maternité. Les deux consultations se sont bien passées, le seul inconvénient est la demande de venir trois quart d'heure avant. Finalement on passe plus de temps à attendre notre enregistrement au secrétariat qu'en consultation et franchement en période de pandémie, je n'étais pas la plus rassurée d'attendre mon tour pendant tout ce temps au risque de choper les microbes... J'ai aussi eu ma consultation avec l'anesthésiste par téléphone à cause du Covid, je l'ai eu trois minutes au téléphone (!), le temps de faire le point sur le questionnaire préalablement rempli en ligne. J'ai trouvé le suivi un peu léger.. MAIS ayant eu besoin des anesthésistes pour mon accouchement, je n'ai eu aucun souci.

Concernant l'accouchement en lui-même, si je devais faire un bilan:

Les +:

♥ Déjà, les deux fois où je me suis rendue aux urgences, les soignantes étaient bienveillantes. Pour mes saignements à 9SA, l'interne a été formidable et j'ai pu découvrir mon bébé. Elle a su me rassurer sur ma maternité, je n'oublierai jamais cette personne et le moment qu'elle m'a permis de vivre. La seconde personne est la sage femme, Marie, qui m'a pris en charge pour mon rendez-vous de terme, elle a été d'une douceur incroyable, et est venue me voir avant que je parte en chambre pour me souhaiter une belle rencontre avec mon bébé. Le médecin des urgences a lui aussi été super, lorsqu'ils ont choisi de déclencher, il m'a pris dans une salle à part pour m'expliquer ce qui se passait, la pré-éclampsie, la procédure, le déclenchement. Il était disponible, clair et agréable, ce qui fait que je n'ai pas angoissé de la situation.

♥ L'équipe a été très réactive et chaque soignant a pris le temps de m'expliquer dans l'urgence chaque geste. Que ce soit la sage femme qui m'a descendu en courant en salle de naissance ou la pédiatre, ainsi que l'anesthésiste, l'infirmier réanimateur... Ils ont tous été merveilleux ce soir là. Nous avons compris que ce qui se passait était grave (détresse fœtale), mais nous n'avons paniqué à aucun moment, car nous leur avons fait pleinement confiance.Et pour une césarienne en code orange c'est assez fou! J'ai trouvé l'équipe très bien organisée, chacun savait ce qu'il devait faire.

♥ Mon projet de naissance a été respecté: j'ai demandé des points de suture à la place des agrafes, je n'ai pas eu les mains attachées, les soignants m'ont parlé pendant l'intervention, et Malo a pu être avec son papa rapidement.

♥ Je garde un très bon souvenir de la salle de réveil, et pourtant je n'ai pas eu mon bébé avec moi tout de suite, et ce moment aurait pu être très compliqué. Mais l'infirmier anesthésiste qui était de garde, m'a bichonné, il était agréable et plaisant, et je me suis sentie rassurée après le choc de l'opération. Je parle de choc car c'est l'état dans lequel se trouvait mon corps: je tremblais absolument de partout, de froid, de peur, de douleur physique et psychologique aussi  de ne plus avoir mon bébé dans mon ventre, retiré si brutalement. Les aides soignantes qui m'ont changé mon pansement et fait une toilette avant de remonter en chambre ont été supers aussi.Tout le monde a été adorable! En remontant en chambre, l'auxiliaire m'a ramené immédiatement mon bébé.

Les -:

♥ L'attente très longue entre mon rendez-vous à 10h et ma prise en charge à 15h30 alors que j'étais en pré-éclampsie et enceinte à terme. J'ai du patienté aux urgences sur une chaise en métal, le temps m'a paru vraiment très long et très peu confortable. Les urgences étaient pourtant très calmes ce jour là et plusieurs salles étaient disponibles, je pense que j'aurai pu être allongée.

♥ L'équipe n'y est pour rien mais pendant le déclenchement, j'ai ressenti de très fortes contractions en continu, et Malo était en souffrance. Il a fallu que je reste immobile afin que le monitoring capte bien ses battements cardiaques et la position a été horrible pour moi, car je ne pouvais pas me soulager. Je n'étais plus libre de mes mouvements, car j'avais les capteurs, le tensiomètre, la perfusion, la péridurale, et j'ai vraiment mal vécue ce moment.Et j'avais une envie dingue d'aller aux toilettes, et il n'y en a pas en salle de naissance, obligée de faire pipi dans un bassin alors que je pouvais parfaitement me déplacer...

♥ Le papa ne pouvait rester que deux heures après l'accouchement selon le protocole, sauf que moi pendant deux heures j'étais en réa, donc nous n'avons eu qu'un quart d'heure tous les trois, il n'a même pas pu m'accompagner en chambre.

Pour les suites de couches:

Les +:

♥ Les chambres sont plutôt spacieuses quasiment toutes individuelles, et en très bon état vu que l'hôpital n'a que quelques années. Il y a un matelas à langer et une baignoire pour laver son bébé dans la chambre, et cela permet de conserver une belle intimité avec son bébé.

♥ Les auxiliaires de puériculture ont été mes piliers à la maternité pour la mise en place de mon allaitement. Bonus avec Marion, une super auxiliaire pro allaitement qui a vraiment permis que je prenne confiance en nous.

Les -:

♥ Clairement: les équipes qui ne sont JAMAIS les mêmes et j'ai trouvé ça super chiant. Je sais que c'est le fonctionnement de l'hôpital mais  j'ai vraiment eu du mal à ne voir jamais la même personne, et chaque sage femme notamment m'a fait des soins différents, jamais la même façon d'examiner... Idem les informations passaient mal entre les différentes équipes...

♥ Les visites des co-parents qui ne peuvent durer que trois heures à cause du Covid. Un enfer! Je plongeais vraiment dans une profonde déprime au jour 5, il était temps que je sorte, car je n'en pouvais plus d'être enfermée seule à m'occuper de mon bébé, le tout avec la douleur qu'occasionne une césarienne, c'était affreux.

♥ Les plateaux repas n'étaient vraiment pas équilibrés alors qu'on se remet d'un accouchement. Peu de fruits, beaucoup de gâteaux industriels, des plats qui baignent dans l'eau, des légumes sans goût, bref, pas joyeux. Sans parler qu'au jour 2, nous avons eu de la langue de boeuf. Alors oui c'est pleins de vitamines et de nutriments mais quand t'es en post partum, que t'es fatiguée, et que tu découvres que ce midi tu vas manger de la langue... C'était pas la bamboche!

♥ Je suis sortie sans ordonnance pour des anti douleurs à J5 d'une césarienne. J'ai donc dû payer mes anti douleurs à la pharmacie, et je pense à toutes ces femmes qui y renoncent car s'acheter des médicaments (comme les protections) reste un luxe. 

♥ Prévenue au dernier moment qu'on devait aller faire des examens, et clairement quand tu commences l'allaitement, que t'as ton bébé au sein et qu'on te demande d'arrêter la tétée car tu es attendue dans un autre service, c'est franchement pénible. 

Voilà un bilan tout de même mitigé. Positif sur l'accouchement dont je garde un bon souvenir, mais assez négatif pour les suites de couches tout de même, j'ai trouvé le séjour long et compliqué sur la fin. Le Covid n'a pas arrangé les choses moralement, sans doute que si le papa avait pu être présent plus de trois heures par jour, je n'aurai pas tant été fatiguée. Et le plus beau jour de ma vie, je pense que c'est celui où nous avons pu rentrer tous les trois à la maison...