DIY - Hochet ruban noir et blanc montessori.

Pendant ma grossesse à la maison, je me suis occupée en faisant quelques bricolages pour l'arrivée de Malo. Sensible à la pédagogie Montessori (mais pas forcément adepte, je pioche dans différentes éducations pour adapter à mes convictions personnelles), j'ai réalisé un de ses premiers hochets.

Rien de plus simple: Un anneau en bois -  non traité - j'ai trouvé le mien chez Zodio, du ruban noir, du ruban blanc, et une paire de ciseaux.

J'ai commencé à proposer ce hochet à partir de trois semaines, Malo étant bien sensible aux images en noir et blanc. Attention à trois semaines, un bébé n'est pas capable d'attraper volontairement le hochet, mais vous pouvez l'agiter au dessus de lui pour qu'il effleure les rubans. Plus tard, il sera en capacité de l'attraper puis de l'agiter.

Pour éviter que les rubans s’effilochent, vous pouvez brûler les bouts.

Comme tout jouet fait maison, utilisez le hochet sous surveillance pour éviter tout accident.

★ 1 Mois ★ Mon Petit Chat Malo

Mon amour, tu as déjà 1 MOIS! 

Tu commences à bien gigoter sur le tapis d'éveil à regarder les formes contrastées.
Tu adores ton affiche avec le renard au dessus de ton lit.
Tu détestes être tout nu et quand le change prend trop de temps, mais Papa et Maman gagnent chaque jour un peu plus en rapidité.
Tu t'endors sitôt posé dans le cosy.
Tu deviens tout rouge si quelque chose ne va pas.
Tu as été couvert de cadeaux et de mots d'amour.
Tu portes toujours du 1 mois tandis que Maman entasse les achats Vinted.
Le bain avec Papa est un vrai moment de plaisir pour tous les deux.
Tu ne dis absolument rien quand je te fais les mouchettes dans le nez, cela ne doit pourtant pas être très agréable.
Tu fais tes premiers sourires et tes premiers gazouillements.
Tu es le chouchou des infirmières qui viennent le matin pour Maman.
Nous fêtons notre premier mois d'allaitement et tout se passe très bien.
Ta culture musicale sera très hétéroclite...
Tes pieds touchent enfin le bout de tes pyjamas en 1 mois.
Nous passons des heures à t'admirer, te câliner, t'aimer et te répéter que tu es si beau.


Post Partum Ta Mère !

Autant j'ai très bien vécu l'accouchement, autant les suites de couches n'ont vraiment rien eu de folichon. Tu crois que le pire est derrière toi, mais... Non.

Les deux premiers jours se sont bien passés. J'étais dans l'euphorie de la naissance, je faisais connaissance avec mon bébé, shootée aux hormones, une bonne mise en place de l'allaitement. Debout quatre heures après ma césarienne pour m'occuper de mon bébé, que j'ai changé, habillé, allaité, seule. Je ne l'ai pas laissé une seule fois à la nurserie malgré la fatigue et les douleurs. Je suis du genre un peu têtue et je veux toujours tout faire moi même. Puis le jour 3, le fameux jour du baby blues, le moral a commencé à un peu flanché, je n'avais qu'une envie: rentrer chez moi. Avec le Covid, les pères ne pouvaient être présents que trois heures par jour... Autant vous dire que ce n'est rien, et que le reste du temps tu te retrouves seule dans cette chambre, avec ton bébé qui pleure et tes douleurs. Ton corps est si meurtri. Je ne m'attendais pas à avoir cette sensation. Absolument vidée, physiquement et psychologiquement. Un petit aperçu:

Les lochies: Césarienne ou pas, on perd du sang après avoir accouché. Non seulement ça fatigue pas mal, mais en plus lorsque tu dois aller aux toilettes, tu as l'impression de te trouver sur une scène de crime. Les lochies vont changer de couleurs et diminuer en quantité au fur et à mesure des semaines. Mon fils a quatre semaines aujourd'hui et j'ai toujours des pertes. Quand tu t'habitues à ne pas avoir tes règles pendant neuf mois avec la grossesse (le seul avantage), le temps parait bien long...

Les tranchées: Il faut bien que l'utérus reprenne sa taille, et donc après l'accouchement, c'est reparti pour un tour de contractions. Les tranchées sont plus ou moins douloureuses en fonction du nombre de grossesses et si tu allaites ou non. Primipare, j'ai quand même eu bien mal, sans doute des douleurs dues à ma césarienne et l'allaitement.

La cicatrice de la césarienne: J'ai tellement angoissée de découvrir ma cicatrice. Autant pour l'accouchement, je n'ai pas eu peur, mais j'étais terrifiée de découvrir mes points de suture. Peur de la douleur, mais aussi que celle ci s'infecte. Heureusement, j'ai été bien entouré, et une sage femme m'a permis de la découvrir en la prenant en photo, ce qui a permis de ne pas la regarder ni la toucher directement, et de mieux gérer mon angoisse. Les points ont été retiré sept jours après la césarienne, sans douleur par une infirmière à domicile. J'ai mis par contre plus de trois semaines à stopper les anti douleurs, et j'ai trouvé hallucinant qu'au quatrième jour, on me dise d'essayer de les diminuer. J'étais encore seule à m'occuper de mon bébé, à péniblement me lever, marcher, le bercer, alors stopper dans cette situation n'était pas envisageable. Une fois à la maison, le papa a pu prendre le relai en m’emmenant mon bébé au lit autant que possible et en effectuant tous les autres soins du quotidien afin que je ne force pas. Quatre longues semaines après, je retrouve enfin les capacités de mon corps. J'arrive à me relever du canapé ou du lit sans gémir de douleur. Je ne me suis pas imposée un arrêt des anti douleurs comme conseillé à la maternité: si vous avez mal, prenez de quoi vous soulagez.

La tension: Bonheur de la pré-éclampsie, j'ai été harcelé tout le séjour pour ma prise de tension. Alors oui c'est le protocole, mais je n'en pouvais plus. La prise de tension avait généralement lieu très tôt le matin ou très tard le soir, et quand tu es épuisée, que tu n'as pas dormi, que tu viens juste d'endormir ton bébé et que tu vois la sage femme débouler avec le tensiomètre... Non, non, non et non. Sans compter que ma tension était sans cesse élevée car j'angoissais d'avance rien qu'en entendant le tensiomètre rouler dans le couloir. Je continue de surveiller ma tension à domicile quatre semaines après, car l'éclampsie reste possible encore quelques temps après l'accouchement. D'ailleurs on ne m'avait rien expliqué là dessus et c'est mon sage femme qui est venu en visite Prado à la maison, qui m'a informé de rester très prudente et à ne pas hésiter à aller aux urgences si ma tension était trop élevée. Salut je viens d'avoir le plus mignon petit bébé du monde et je peux crever... Cela m'a beaucoup angoissée!

Le bocal à pipi: Le bonus si tu as de la tension, il va falloir surveiller tes urines sur 24 heures, et donc pendant les CINQ interminables jours à la maternité, j'ai du faire pipi dans un poisson et verser mes urines dans mon pot. Le tout mélangé à tes lochies, vu que tu saignes. Bonus grosses fesses: si jamais tu pisses trop dans le poisson (un bassin verseur), tes fesses tremperont aussi dans ta propre urine. Joie bonheur.

La constipation: Tu viens d'accoucher et on vient te demander dès le lendemain si tu as fait popo... Généralement... non. Alors le lendemain matin, on t'emmène un bol de laxatif (oui, oui!) avant le petit déjeuner, en te disant de faire attention car c'est efficace et rapide... Sauf que comme tu as des allers retours toute la journée dans ta chambre entre les sages femmes, les aides soignantes et les puéricultrices, impossible d'aller faire caca en pleine journée, moi ça me bloquait tout... En plus, je fais partie de la team: Je ne fais pas caca ailleurs que chez moi, double peine. Bonus: Avant le popo, tu auras les gaz. Et ta chambre a une fenêtre qui ne s'ouvre pas. Et alors le caca post opératoire, je te dis pas l'odeur. J'étais très contente d'avoir emmener mon vaporisateur de shampoing sec, pour désodoriser ma chambre. Système D.

L'hyper vigilance maternelle: Les deux premières nuits, je n'ai pas dormi, je surveillais mon bébé, et même assoupie, je tenais fermement son berceau. Au cas où.

L'allaitement: Je fais partie de celles qui n'ont pas sentie la montée de lait (je me suis rendue compte que je l'avais eu, quand j'ai eu... la coulée de lait!), je n'ai donc pas eu de douleurs, mais la mise en place de l'allaitement prend du temps, les premiers jours sont souvent anarchiques, la peur que ton bébé ne prenne pas assez de poids, de ne pas avoir de lait, la peur de ne pas y arriver... Il faut être bien accrochée et être bien entourée!

Les prises de sang: Une à deux par jour pour ma part pendant tout le séjour... Je suis sortie de la maternité pleine de bleus. Et ça continue encore de retour à la maison...

Le Covid: Un détail parmi le raz-de-marée qu'ont été les suites de couches, mais les protocoles avec l'absence du papa a été très dur à gérer. Je pense qu'on a vraiment pas besoin de ça moralement. Le port du masque est aussi obligatoire à chaque entrée du personnel dans la chambre et comme cela n'arrête jamais, on passe son temps à l'enlever et le remettre tel un robot qui se rajoute encore une charge mentale de plus.

Le retour à la maison et la suite des soins: Quand la sage femme m'a annoncé qu'on me laissait sortir, j'ai sauté de joie et j'ai vidé la chambre pour tout bourrer dans ma valise en mode: Putain, le calvaire est fini, on rentre chez nous, on pourra enfin être tous les trois. Moralement, il était temps après cinq jours à la maternité, je pleurais de fatigue et de solitude. Commence alors la charge mentale de la jeune accouchée: prendre rendez-vous pour les visites du bébé, pour nos soins à domicile, passer à la pharmacie pour notre traitement, gestion de l'administratif, ... La douleur ne disparaît pas tout de suite, on doit s'occuper de notre bébé, même si notre conjoint fait sa part. Quatre semaines après avoir donné la vie, mon corps se remet doucement, mais il encaisse les piqûres d'anti coagulants, les prises de sang et de tension, la cicatrisation et bientôt la rééducation du périnée, et la rééducation abdominale. Dix semaines le congé maternité? C'est clairement bien trop court pour se remettre rien que physiquement et psychologiquement de tout ce que nous avons et ce que la maternité nous fera traversé. 

On nous prépare à la grossesse, à l'accouchement, mais l'après, le post partum, ce fameux quatrième trimestre devrait être aussi préparé, il est tout aussi important d'être bien suivi pendant les semaines qui suivent la naissance de notre bébé. Ha et alors les phrases comme « On oublie tout », « Tu as ton bébé, tu dois être heureuse », je dis NON, nous avons le droit d'avoir MAL, d'être triste, de pleurer, et de dire que tout n'est pas si idyllique dans la maternité.