Bébé allergique aux protéines de lait.

Vendredi nous avions rendez-vous avec la pneumo-pédiatre à laquelle nous a adressé la pédiatre de Malo afin de diagnostiquer une allergie aux protéines de lait. Autant vous dire que je stressais, j’étais si soucieuse depuis plusieurs jours, à me dire que non ce n’est pas ça, que je deviens folle. Malo a 8 mois et demi. Il dort à peu près correctement la nuit depuis un mois même si les siestes sont toujours courtes et en mouvement. Huit mois quasiment à ne pas dormir, à m’épuiser mais aussi à me questionner sans cesse. Mon bébé a quelque chose qui ne va pas mais quoi?

Depuis huit mois et demi, en plus du manque de sommeil, je dois supporter les réflexions horribles des proches, des gens.  Des réflexions qui m’ont tout bonnement faites plonger en dépression post partum. Je n’oublierai jamais les paroles qui ont blessé la jeune maman fragile et épuisée que je suis. Remettre en cause mon allaitement, nos principes éducatifs, ma propre maternité… Mais vraiment soutenez les mères ! Et mêlez vous de ce qui vous regarde. Et surtout ne conseillez pas n’importe quoi lorsque vous ne connaissez pas l’enfant et que vous n’avez fait aucune étude de médecine.

J’arrive donc dans le cabinet un peu tendue. Le papa de Malo est avec moi mais sans surprise, un seul accompagnant autorisé. Ras le bol de ce Covid qui n’aura cessé de nous séparer. La salle d’attente est super froide pour un cabinet medical. Je stresse et je ne me sens pas bien. Il est l’heure de la sieste, Malo s’impatiente… La pédiatre aura 45 minutes de retard. Je franchis la porte de son bureau épuisée avec mon fils dans le même état que moi, sans espoir et je me dis qu’elle aussi, elle ne va pas m’écouter, et que tout cela ne sert à rien, que je vais rester seule avec mon bébé qui ne dort pas…

Et finalement, je me retrouve face à une pédiatre humaine qui maîtrise parfaitement son domaine. Elle m’écoute et elle… valide ce que je suspectais depuis deux mois. Oui Malo est bien allergique aux protéines de lait de vache. Les analyses de sang sont négatives car il a une allergie IgE non médiée avec des symptômes retardés. Elle me dit que j’ai fait tout ce qu’il fallait, que j’ai été une maman parfaite et que c’est génial que je continue l’allaitement. J’ai d’autres précisions sur les symptômes de Malo. 

Sa constipation a bien fait de m’inquiéter. À terme, elle aurait pu avoir un impact sur sa courbe de croissance, provoquer un retard de développement et des maladies gastro-intestinales. D’ailleurs en pesant et mesurant Malo, nous nous rendons compte que depuis l’éviction, il a gagné deux couloirs dans sa courbe de poids et pris 4,5cm en un mois.

Pour son sommeil agité, il s’agit sûrement de douleurs qui le réveillent, et dormir sur moi et téter l’apaise et le rassure. Téter est un anti douleur. Je ne lui ai jamais refusé le sein, et j’ai tellement bien fait de m’écouter. 

Malo est donc bien diagnostiqué APLV. Elle l’a marqué noir sur blanc sur son carnet de santé. Maintenant, je sais, nous savons. Nous comprenons notre bébé et nous allons l’aider à aller mieux.

Je continue évidemment l’éviction qui s’avère efficace sur la santé et le bien-être de Malo. Le mois prochain, je vais retenter de manger de la viande de boeuf et voir si Malo réagit. D’ici Novembre, je peux retenter le chèvre ou le brebis, pour voir s’il est sensible aux allergies croisées, et me permettre à moi aussi de varier de nouveau mon alimentation afin de faire attention aux carences. Je suis déjà complèter en Vitamine D et en calcium. Puis nous reverrons la pédiatre après ses 1 an pour tenter une réintroduction PLV. Mais pour l’instant on continue comme je faisais notre régime alimentaire. Elle m’a aussi proposé un lait infantile sans PLV pour lui faire des desserts mais sachant qu’il est allaité, je vais me renseigner si cela est vraiment nécessaire afin de ne pas faire baisser ma lactation. Le lait maternel reste le plus adapté pour répondre à ses besoins et je dois évidemment eviter une baisse de production…

Nous voilà donc soulagés et rassurés d’avoir enfin un diagnostic pour Malo. Tout cela me permet aussi de prendre confiance en ma maternité. J’avais raison. Depuis tellement longtemps. On a été seuls contre tous pendant des mois. Nos proches ont été ignobles avec nous. Une belle revanche. Maintenant nous allons continuer de prendre soin de notre bébé, et je me promets tellement d’être soutenante avec toutes les jeunes mamans qui croiseront ma route. Écoutez vous, c’est vous qui connaissez le mieux votre enfant. Battez vous, accrochez vous pour lui. 

Finger food: Galettes choufleur brocolis.

Recette express et vraiment idéale pour les débuts en alimentation autonome. Rien de plus simple: Faire une purée de brocolis et de choufleur - je mets tout à la vapeur puis je mixe - puis rajouter 75g de farine de pois chiches et deux oeufs. Dans une poêle chaude, faire revenir vos petites galettes!

Vous pouvez servir les galettes avec du jambon ou du cabillaud ou du saumon, et des bâtonnets de carottes vapeur ou / frites de pomme de terre.

Et si c'étaient les PLV?

Depuis sa naissance, Malo a un sommeil agité et qui s’interrompt très souvent. Nous accumulons beaucoup de fatigue, et cette situation m’a même mené jusqu’à la dépression post partum (avec d’autres facteurs qui se sont cumulés notamment le zéro soutien familial, les conseils non sollicités etc). Aux 4 mois de Malo, déprimée, stressée et surtout épuisée, j’ai eu une baisse de lactation. Cette période a été HORRIBLE car j’ai eu très peu de soutien. J’étais totalement crevée et s'il ne dormait pas on me disait que c’était la faute de l’allaitement... Merci pour la confiance en moi. Heureusement je me suis bien entourée et j’ai rencontré une formidable conseillère en lactation. Lise. Celle ci m’a aidé à relancer l’allaitement, et a vu que mon fils était ok pour la diversification. Il a donc commencé à manger ses premiers fruits et légumes aux alentours de 4 mois et demi. Un vrai plaisir pour lui. Depuis nous sommes passés à une diversification autonome et vraiment c’est un bonheur de le voir manger. Le diversifier m’a permis de relâcher la pression concernant l’allaitement, et nous avons pensé naïvement que les soucis de sommeil rentreraient dans l’ordre. Mais non! Le sommeil est resté très instable. Et cerise sur le pompon, depuis le début de la diversification, Malo est constipé. 

 

La première semaine, il a passé six jours sans faire de selles. Puis ensuite tous les deux jours, avec une poussée toujours très douloureuse avec parfois des traces de sang. J’ai beau éviter de lui donner carottes et bananes, et favoriser les fibres, rien n’aide son transit, et il commence à en avoir vraiment marre des compotes de pruneaux… Au départ, nous avions mis ça sur le changement d’alimentation mais la situation durait malgré un régime alimentaire adapté. Je me suis dit que proposer fromages et yaourts allaient peut être aider… en vain. La pédiatre ne me proposait pas de solutions mis à part de l’Hépar et des suppositoires de glycérine, mais j’ai refusé car les recommandations actuelles les déconseillent. Je souhaitais surtout connaître la cause de sa constipation et de ses douleurs! Puis me vient l’hypothèse de l’allergie aux protéines de lait de vache. 


J’ai commencé à me questionner en cherchant des informations sur la constipation chronique du bébé, et je me suis rendue compte que Malo cochait plusieurs cases des bébés APLV: sa constipation, son sommeil chaotique, et une rhinite devenue chronique. Quelques discussions avec des mamans de bébés APLV, lecture du blog Allergies, RGO et allaitement, et me voilà à tenter l’éviction. Je dis tenter car ces saloperies de PLV il y en absolument partout et comme j’allaite la vigilance est double: régime forcé pour Malo et moi. 

 

Nous voilà donc à retirer lait, beurre, crème, fromage de notre alimentation mais aussi glaces, pâtisseries, croissants, produits industriels, céréales… depuis Juillet. Les premières semaines ont été très difficiles, notamment d’accepter les alternatives. Et finalement les nouvelles habitudes sont devenues acceptables, le seul truc qui me manque cruellement c’est le fromage. Cet enfer. Mais pour le bien être de mon bébé, je suis prête à me priver afin qu’il aille mieux. Nous avons pu faire six semaines d’éviction stricte. Malo est passé de 8 / 10 réveils par nuit à 2, et un lever à 8h30/9h (contre 6h30 habituellement). Incroyable ! Je n’y croyais pas! 

 

Puis la fatigue au retour de vacances a fait que j’ai fait une erreur : acheter un guacamole industriel bourré de protéines de lait, #guacamolegate. Depuis deux semaines, la situation est redevenue comme avant. Mauvais sommeil, constipation, bébé qui râle. Après six semaines d’éviction, la réintroduction a été violente pour le petit corps de mon bébé. Épuisés tous les trois, nous avons demandé à notre pédiatre de nous aider dans un diagnostic. À savoir que celle-ci ne nous croyait pas, car pour elle l’allergie aux protéines de lait de vache est très rare via le lait maternel... et pourtant depuis que j'en parle je reçois un grand nombre de mamans allaitantes dans la même situation (et j'ai une petite communauté sur Instagram!). Ce manque de soutien et d’écoute est très difficile à vivre et depuis la naissance j’entends tout concernant son sommeil:  

 

- C’est à cause de l’allaitement ! 

- Tu n’as pas assez de lait! 

- Il faut le sevrer.

- Il sent le lait! 

- Arrêtez le cododo ! 

- C’est ta dépression post partum, tu lui transmets des émotions négatives. 

 

Vous remarquerez que c’est toujours la mère la fautive. Comme si moi même je ne culpabilisais pas d’avoir un bébé qui ne dort pas et qui souffre. 

Nous sommes donc en cours du diagnostic. Malo a eu une prise de sang nous attendons les résultats pour la semaine prochaine. La suite au prochain épisode...