Je (re)vois une psy.

Depuis quelques semaines, j'ai repris la psychothérapie. J'en avais entamé une pendant ma grossesse et jusqu'aux 18 mois de mon fils. Mais avec la reprise du travail et mes horaires de la semaine, il a été impossible de poursuivre. Heureuse de reprendre le travail, je me suis dit naïvement sans doute que j'allais beaucoup mieux et que je n'avais plus besoin de ma psy. Mauvaise idée. Le manque de sommeil étant toujours bien présent dans nos vies, car à deux ans et demi, il ne fait toujours pas ses nuits, j'ai fini par m'oublier de nouveau. J'ai repris beaucoup de poids car je compense tout par la nourriture, et je ne suis plus qu'une maman ou une nounou... J'ai un amoureux présent, un fils adorable, un métier que j'aime, mais je ne suis plus. Je ne sais plus qui j'ai été, qui je suis. Comme si la maternité avait effacé ma personnalité, et que ma vie n'était faite que d'automatisme: Malo, boulot, dodo. 

Forcément au bout d'un moment, on dégringole les escaliers. Et fin Juin, j'ai réalisé qu'il était temps de demander de l'aide pour ma santé mentale, et surtout de prendre soin de moi. J'ai donc cherché une autre psy que je pourrais consulter en dehors de mes horaires de travail, le samedi matin. Nous avons pris la décision après une première séance d'échange de se voir toutes les deux semaines. Me reconnecter à moi même et soigner mes nombreux traumatismes sont nécessaires. Je compte bien gravir les marches pour me trouver, même si je sais que lorsque j'en monte trois, je trébuche de deux. 

La naissance d'un enfant est tellement idéalisée, que peu de mères brisent ce tabou de la souffrance lié à la maternité. Que j'aime mon enfant, plus que tout, mais cela m'est tellement difficile de gérer toutes mes émotions. Cette colère infinie contre ma propre mère qui ne m'a jamais aimé comme j'aurai voulu. Encaisser des critiques depuis ma petite enfance. Grandir en refoulant mes émotions dans la nourriture. Et tout un tas de trucs pas très cools que je vais taire ici, car c'est flou, difficile... Je veux soigner mes fêlures afin de me trouver. Alors je vais venir ici parler de mon mal de mère. (Re)voir une psy, pour (re)naître.

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